Le malaise des enfants zèbres. Être parent d’un enfant EIP, Enfant Intellectuellement Précoce
Aujourd’hui je vous propose un sujet difficile s’il en est et qui sort relativement du cadre du site Internet. Quoique… ceux qui ont des enfants le savent bien, notre rapport au temps change avec eux, nous n’en disposons plus ou plus comme nous le désirons. Mais avec un enfant zèbre comme on les nomme joliment, ce constat est décuplé ! Un enfant zèbre, c’est toute votre vie, tout votre rapport au temps qui se réinvente au quotidien.
Pourquoi ? Parce qu’un enfant zèbre ne rentre pas dans les cases et vous vous en apercevrez très vite si vous y êtes confronté. À vous parents de vous réinventer chaque jour et de trouver des moyens de leur faire une place en ce monde. Petit guide et décryptage histoire de déboulonner ces idées reçues qui me hérissent au chaque jour…
Qu’est-ce qu’un enfant zèbre ou un Enfant Intellectuellement Précoce ?
Déjà, ce terme zèbre est à attribuer à la psychologue française Jeanne Siaud-Facchin. Voilà une appellation un poil moins brutale et stigmatisante que enfant « surdoué », « à haut potentiel », « précoce » et j’en passe. Je cite :
« Le zèbre, cet animal différent, cet équidé qui est le seul que l’homme ne peut apprivoiser, qui se distingue nettement des autres dans la savane tout en utilisant ses rayures pour se dissimuler, qui a besoin des autres pour vivre et prend un soin très important de ses petits, qui est tellement différent tout en étant pareil. Et puis, comme nos empreintes digitales, les rayures des zèbres sont uniques et leur permettent de se reconnaître entre eux. Chaque zèbre est différent.
Je continuerai à défendre tous ces gens « rayés » comme si ces rayures évoquaient aussi des coups de griffe que la vie peut leur donner. Je continuerai à leur expliquer que leurs rayures sont aussi de formidables particularités qui peuvent les sauver d’un grand nombre de pièges et de dangers. Qu’elles sont magnifiques et qu’ils peuvent en être fiers. Sereinement. » (« Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué« )
Le résumé est éclairant, limpide.
Y-a-t’il plus d’enfants zèbres aujourd’hui ?
Non ! Ils sont juste mieux détectés… On a coutume (non je ne cite pas de statistiques établies) de dire qu’on trouve au moins 1 enfant zèbre par classe. C’est énorme, non ? Imaginez-vous à côté de combien d’enfants zèbres on passe chaque année et la souffrance que cela implique pour ces derniers ?!
Un enfant zèbre est donc un enfant plus intelligent que les autres ?
Alors là, première idée reçue stupide et à laquelle je dirais volontiers : STOP !!!!!!!!!!!! Il faut d’ores et déjà cesser de résumer les enfants zèbres (idem pour les adultes d’ailleurs) à une intelligence supérieure. Certes leurs tests de QI sont plus élevés que la moyenne voire exponentiels dans certains domaines. Mais, Dieu, que cela est réducteur !
Faites un test de QI et vous verrez que selon les jours, votre humeur, votre envie, votre ras le bol d’être traité « comme un cas », les résultats et donc le nombre de points obtenus sont différents. Or « vous » n’êtes pas plus ou moins intelligent selon les jours !
Mais comment « définir » un enfant zèbre ?
Un enfant zèbre est un enfant au développement intellectuel supérieur et différent de celui des autres enfants de son âge. Vous l’aurez compris, on se réfère à une norme établie. Si je simplifie, un enfant zèbre est en avance, peu ou prou sur les enfants de son âge, dans un certain nombre de domaines intellectuels. Ne comprenez pas par là que c’est un enfant qui a des facilités. Je le redis : un enfant zèbre a un fonctionnement INTELLECTUEL DIFFÉRENT, des capacités différentes.
Comment détecter un enfant zèbre et pourquoi c’est extrêmement important ?
Ce n’est pas vous, parent, qui allez décréter que votre enfant est un petit zèbre. Ce sont les psychologues, via un bilan psychologique complet (tests de QI effectivement, bilan affectif, cognitif, etc.) Ce « diagnostic » est important, il permet de formaliser les choses, de mettre des mots sur des sensations, d’expliquer une singularité. Il y a autant de façons de fonctionner différentes que d’enfants zèbres. Mais mettre un nom et des mots sur cette différence sera un soulagement infini pour votre enfant comme pour vous. C’est un premier pas.
Enfin, vous vivez avec votre enfant chaque jour, donc son développement si particulier risque de vous sembler normal ; il n’est pas facile pour vous d’en prendre conscience…
Mais quand vous connaîtrez les signes vous repérerez les petits zèbres à des kilomètres ;-) et pourrez suggérer, en toute délicatesse, à ceux concernés autour de vous, de filer faire faire un bilan à leur enfant.
Quels sont les signaux d’alerte, qu’est-ce qui « caractérise » un petit zèbre au quotidien ?
Prenez ce que vous lirez ensuite avec beaucoup de pincettes. Il n’y a pas de vérité absolue et de liste exhaustive pour qualifier un Enfant Intellectuellement Précoce. Ce que je vous livre est basé sur mon expérience personnelle et quotidienne, ce que j’ai observé chez les enfants de mes amis concernés, mes lectures, nos questionnements et discussions à tous…
- Les enfants zèbres « sont intenses » ! Pour la mesure vous repasserez. C’est souvent ce qui met la puce à l’oreille. Vous vous retrouvez à vivre des scènes de colères redoutables pour des choses anodines : interrompre (voilà le souci !) le jeu pour aller prendre son bain, mettre ses chaussures, etc. Chaque remarque que vous faites - « tu ne t’es pas lavé les mains, je te l’ai dit 3 fois » - est vécue comme un drame en période de « crise » (pardon pour ce mot horrible, je cherche à clarifier les choses)…
- Les enfants zèbres « ont du mal avec les consignes » ; souvent ils vous donnent le sentiment de ne pas vous écouter. Vous répétez tout 10 fois (non, pas 2, pas 3… 10 fois !) En fait, ils n’entendent pas, ils sont totalement ailleurs dans un monde beaucoup plus passionnant que celui des dents à laver.
- Ils « peuvent être insolents » très jeunes. Je ne vous parle pas d’éducation, mais de remarques très pertinentes sur ce que vous leur demandez, très désagréables pour vous adulte, mais très justes. Ils ne trouvent pas leur place d’enfant ou celle que les adultes croient être la leur, peuvent avoir un humour décapant mais parfois mal à propos. Les enfants zèbres ne sont pas des enfants comme les autres, rappelez-vous.
- Ils « sont en décalage avec les autres enfants, le rapport aux autres est compliqué ».
- Les enfants zèbres sont des hypersensibles. Les choses ne glissent pas sur eux. Attentas, problèmes de couples, homosexualité, rien n’est tabou, ils perçoivent tout, ressentent tout. C’est vrai pour les enfants en général mais évitez secrets et mystères avec vos petits zèbres, vous devez leur parler avec des mots adaptés bien évidemment. Ils sentent et vivent assez mal le décalage avec les autres enfants ; ils ne sont pas forcément liants même si ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas d’amis. Je cite une psy « la différence c’est intrigant, ça attire »…
- Ils « parlent très tôt, savent lire très tôt, ont un vocabulaire extrêmement développé pour leur âge ». Votre enfant de 1 an sait parler (pas babiller, vraiment parler, faire des phrases), sonnette d’alarme !!!! Votre enfant sait lire ou pas loin en moyenne section ou grande section, sonnette d’alarme !!!!
- Ce qui m’amène logiquement au point suivant : les questions. Les enfants zèbres posent des questions H24, une idée en amène une autre et tout est interrogation… existentielle ! Ils interrogent leur rapport au monde très petits, filent d’une idée à l’autre en permanence, ne sont que rarement en repos (leur cerveau ne l’est jamais, comment pourraient-ils faire ?), s’ennuient vite, demandent des apprentissages qui ne «sont pas de leur âge », ne veulent pas aller à l’école – « on n’apprend rien à l’école ! »…
Tous ces signaux indiquent forcément un enfant zèbre et je dois emmener mon enfant « faire un bilan»?
Oui tous ces signaux sont des éléments à prendre en compte mis bout à bout et sont des indices. Ce qui frappe chez les enfants zèbres, c’est l’accumulation de ces signaux et, quand le « diagnostic » est urgent, leur violence et fréquence… quotidiennes ! Quoi qu’il advienne, faites-vous confiance, vous connaissez votre enfant ; si vous êtes inquiet, ne restez pas comme ça vous avez sans doute raison.
Un bilan coûte dans les 200 € ad minima en général, il n’est pas remboursé.
Je m’adresse à qui ?
À un psychologue ou pédo-psychiatre SPÉCIALISÉ (précocité idéalement, enfance, parentalité). Je vous promets que ça fera une différence. On vous opposera que « un tel trouve des enfants précoces partout/à chaque fois »… Dans la mesure où les analyses sont faites suivant des tests, normes et barèmes, en observant et écoutant l’enfant, en appréciant son rapport au monde, ses réactions dans des situations anodines, je ne sais jamais quoi répondre devant tant d’ineptie ! Un enfant zèbre n’est pas qu’un test de QI, c’est un ensemble de comportements et de capacités additionnés qu’il faut être à même de comprendre.
Qui sont mes alliés, mes soutiens ?
Vous en aurez deux sortes et ce sera tout.
- Les psy spécialisés ;
- Les autres parents d’enfants zèbres.
Les premiers vous aideront concrètement, vous rassureront, vous donneront des conseils et vous permettront de faire avancer la situation de votre enfant dans la vie sociale. Ils posent le diagnostic, ne jugent pas, savent vraiment ce que vous vivez. Votre enfant peut être suivi sur le long terme, ou une fois ou deux, juste pour poser le diagnostic, à certains moments cruciaux de sa jeune vie, en période de changement, etc. Votre enfant et vous aurez besoin d’eux.
Les deuxièmes sont vos MEILLEURS alliés. Rapprochez-vous des autres parents d’enfants zèbres. Ce sont les seuls qui allègeront un peu le poids de la solitude que votre enfant et vous allez vivre. Votre enfant sera soulagé de connaître, côtoyer (il n’est pas nécessaire d’en faire un ami, c’est votre enfant qui choisit ses amis) un enfant dans lequel il se reconnaîtra – enfin ! – en partie. Sincèrement et hélas, ce sont les seuls qui comprendront ce que vous vivez et qui partageront ce sentiment. Les seuls qui ne vous blesseront pas par des mots et remarques déplacés à l’encontre de votre enfant ou à votre encontre. Vous pourrez parler, vous donner des astuces, échanger livres, conseils, noms de psy et juste… vous comprendre ! Ce sont les seuls qui prendront la mesure de votre quotidien et sauront à quel point vos mômes sont des merveilles qui demandent un soin particulier, un investissement quotidien et des connaissances qui vous dépassent.
Et les autres autour ? Mes proches, mes amis, ma famille, les autres parents de l’école, les gens que je côtoie ?
Lâchez l’affaire. Certains feront preuve d’empathie mais ils seront moins que rares. Aucun ne comprendra. Vous n’êtes jamais dans une situation simple ou classique. Difficile alors de répondre à la question les « enfants, ça va ? » Ça va oui mais… Vu la complexité du rapport au monde de vos enfants, c’est très réducteur. Essayez d’avancer deux mots sur la vie réelle de vos enfants ou vos/leurs interrogations, vous finirez agacés et gênés, dans le meilleur des cas, par des remarques du genre : ah, mais c’est la rentrée, ça va passer ; ah mais vous êtes enceinte, alors forcément ; ah, mais il a 4 ans, c’est un âge de grand changement ; ah, mais il est compliqué, non ? ah, mais il a 7 ans, c’est un âge de grand changement ; ah, mais toi avec tes génies, pfff….
Ce qui est très douloureux dans tout cela, c’est que vous n’osez plus réellement parler de vos mômes, qui eux ne manquent pas de sentir votre malaise. Comme s’ils n’avaient pas assez à faire avec leur différence et vous avec vos réponses à trouver au quotidien à leurs besoins.
Bref, essayez de protéger vos mômes et vous avec, de « désaffectiver » tout ça et puis, ben, bon courage pour supporter toutes les couleuvres que vous avalerez.
Après, l’important c’est de prendre soin de vos enfants, les autres, leur avis, on s’en fiche…
Et l’école alors ? Comment je gère les instituteurs ?
Difficilement. On pourrait écrire 10 pages sur ce sujet. C’est l’école qui vous aidera à comprendre le décalage et qui mettra vos enfants en souffrance. Ils vont s’ennuyer, ne pas comprendre les réactions des autres et les leurs, bref réellement vivre cette différence si ce n’est l’intégrer.
Les instituteurs et professeurs peuvent être bienveillants, MAIS :
- pour la majorité d’entre eux ils n’ont aucune connaissance sur le sujet et confondent différence, capacité et facilités ;
- ils ne décèleront pas que votre enfant est un petit zèbre. Au mieux c’est un excellent élève qui ne leur pose pas de souci, donc ils vont l’apprécier, mais ils ne prendront pas en compte ses besoins. Au pire, votre enfant sera largué et ça va les agacer grandement parce que, en plus ce n’est pas un problème d’intellect ou de niveau social, donc ils ne sauront pas quoi faire…
- ils seront grandement déstabilisés et suspicieux à l’annonce de la zébritude de votre rejeton. Tellement de parents rêvent d’enfants brillantissimes, ils feront l’amalgame d’emblée.
Que faire alors ?
- rencontrez-les systématiquement en début d’année ; soyez bienveillant, amorcez le dialogue. Cela fera du bien à votre enfant déjà ;
- venez avec votre test de QI and ‘co qui explique les aptitudes particulières de votre enfant ; c’est une reconnaissance nécessaire pour que l’on vous croie ;
- proposez des solutions concrètes, si vous avez de la documentation facile à lire sur les enfants zèbres, apportez-la leur.
J’ai pour ma part, préparé un dossier annoté. Vous pouvez suggérer des livres, demander à ce que votre enfant ait accès à certaines activités quand il a fini son travail (avant les autres comme toujours), glisser un livre de jeux ou de Sudoku dans le sac de votre loulou…
- mâchez-leur le travail, soyez bienveillants ; les instituteurs n’ont ni les moyens humains, ni les moyens techniques, ni le temps pour des enfants comme les vôtres même si, oui, c’est injuste, oui, ça va à l’encontre de « inclusion de tous les élèves » (hallucinant les formules bureaucratiques qu’on se prend dans le nez avec l’éducation nationale !)
- ne dites pas à votre enfant qu’il va à l’école pour apprendre (flippant hein). Souvent c’est faux ; il sait intuitivement et n’apprend pas. Il y va pour la dimension sociale. Aidez-le à trouver des subterfuges pour gérer l’ennui sans se faire attraper.
Attention également, en élémentaire un enfant zèbre peut s’en sortir sans trop de souci. Mais, arrivé au collège, on demande aux enfants de fonctionner suivant des méthodes d’apprentissage qui sont aberrantes pour les petits zèbres et impossibles à appliquer…
Enfin, au lycée, il faut choisir une orientation. Compliqué pour un adolescent que tout intéresse.
Quelques pistes pour mieux vivre avec et aider un petit zèbre à mieux vivre
- Observez, écoutez et respirez. Les colères ne sont pas ce qu’elles semblent être, ne l’oubliez jamais. Elles expriment un malaise, une souffrance, c’est tout. Ne minimisez jamais leur peine.
- Soyez bienveillant, envers et contre tout. Vous n’en pouvez plus ? Sortez sur le balcon/dans le jardin…
- Vous êtes deux parents et ce quelle que soit votre relation, ÉPAULEZ-VOUS.
- Apprenez à vous excuser. Votre réaction était mal à propos (elle le sera souvent), excusez-vous, on fait tous des erreurs et plus encore, ils le comprendront parfaitement et mieux que beaucoup.
- Ne les limitez en rien. Donnez-leur les moyens selon leurs demandes : jeux ou livres éducatifs, jeux de société, bricolages, etc. Il va falloir chercher tous les jours, proposer, essayer. On m’a dit « attention, n’investissez pas le scolaire, il ne faut pas augmenter le décalage avec les autres ». Mon homme et moi on a suivi plus ou moins. Tu parles, foutaises ! Les enfants zèbres ils avancent avec ou sans vous, le décalage avec les autres se creuse quand bien même et les frustrer et limiter ne crée que de la souffrance. Donc, non, je donne en fonction des besoins.
- Sortez de chez vous. La découverte du monde leur fait beaucoup de bien. Musée, activités périscolaires, etc., il faut nourrir leurs envies, les occuper.
- Ils switchent vite d’une activité à l’autre, ne tiennent pas en place ? Ok.
Faites les devoirs assis par terre. Aménagez la maison pour qu’ils aient accès à tout facilement, etc. Comprenez leurs limites. C’est une torture pour mon bonhomme de prendre le temps de former de belles lettres, c’est casse-pied, zéro enjeu, et ça ne va pas assez vite. Je lui dis d’essayer de temps en temps (parce qu’n bon point en classe lui ferait tellement plaisir à lui aussi) mais je n’insiste pas lourdement. Et puis vous n’avez pas vu mon écriture, hum.
- Responsabilisez-les et valorisez-les. Ce sont des enfants qui manquent cruellement de confiance en eux – eh oui ! – et s’auto-dénigrent énormément. Les féliciter, admirer leurs dessins même si conceptuels, cuisiner avec eux, solliciter leur aide pour mettre ou débarrasser la table, vous « aider » à étendre le linge… tout ça peut leur apporter.
- Faites les activités et jeux avec eux.
La dichotomie entre ce qu’ils vivent intellectuellement et affectivement est éreintante. Ils ont besoin d’être accompagnés en tout. Ils se mettent à niveau souvent, s’adaptent H24 mais sont encore et toujours des enfants, écartelés entre les différentes facettes de leur personnalité et ce que le monde leur demande. Faites des jeux des moments riches, rassurants, sans freins ni contraintes.
- Parlez avec eux. Parlez, parlez, parlez !!!
Et vous dans tout ça ?
Vous allez être tellement dépassés au début que vous allez : beaucoup pleurer pour ces dames, épuiser vos nerfs pour ces messieurs. Mais vous avez les moyens de trouver des solutions et vous êtes les seuls à le pouvoir.
Documentez-vous, cherchez quoi faire pour votre enfant (je le redis à la fin de cet article fleuve, chaque enfant zèbre est différent), remettez-vous en cause et ayez confiance en vous. C’est vous qui connaissez le mieux vos enfants. Vous êtes la soupape pour eux, c’est tout, c’est comme ça. Les seuls avec lesquels ils peuvent être eux-mêmes. Ils en auront besoin toute leur vie.
Soyez fiers – les psy sauront vous le rappeler – vos mômes sont épatants !!! Un tel éveil au monde, une telle conception des choses, c’est si rare. Vous ne vous ennuierez jamais et vos enfants seront bienveillants avec les autres. Il y a réellement de quoi être estomaqué et vous pouvez l’exprimer.
Renseignez-vous, je vous livre quelques pistes ensuite.
Trouvez des moyens de lâcher prise, vous aussi en aurez besoin.
Et, vous savez quoi, peut-être que certaines choses que vit votre enfant vont résonner en vous (Camille <3), faire écho avec l’enfant que vous étiez… En ce cas je vous prédis un tsunami émotionnel. Mais la bonne nouvelle c’est que vous comprendrez très bien votre petit zèbre ; vous pourrez donc vraiment l’aider. Les enfants zèbres viennent souvent de parents zèbres…
Rendez-vous :
- sur le blog Les tribulations d’un petit zèbre -> on m’a dit « c’est pas mal » même si je ne pratique pas encore…
- sur le site de l’ANPEIP qui pourra vous aider dans le dialogue avec les enseignants
- Lisez les ouvrages de Jeanne Siaud-Facchin et tous ceux qui vous attireront
- un article de Psychologies Magazine bien rédigé et documenté…
Un enfant zèbre, c’est une pépite…
2 Comments
MERCI !
Exemple concret de « maladresse » d’une institutrice de CP/ directrice/ mégère notoire (oups…c’est sorti tout seul ). Mon petit dernier de 5 ans vient lui dire très fièrement que lui aussi,comme ses grands frères et sœurs, à la maison, il fait de « petits devoirs » pour pouvoir lire tout seul (à sa demande INSISTANTE). La dame lui répond que « c’est mal, vraiment pas bien, parce que sinon, qu’est ce qu’elle va avoir à lui apprendre l’an prochain! « … Depuis, il ne touche plus un livre et n’écrit plus de lettres, syllabes… C’est vrai aussi, on ne pense pas assez à ces pauvres instits aigries et amères qui n’arrive pas à intéresser les enfants pendant leur cours pénibles…
Alors, je sais, il ne sont pas tous comme ça…mais ils sont nombreux quand même non?
Ah, ah, ah !!!! Je pense que je relirai ton commentaire en cas de déprime ou de besoin malveillant d’assassiner une personne bienveillante ou pleine du bon sens et de la délicatesse à laquelle nous sommes si souvent confrontés ;-p !
J’ai le droit d’offrir un livre à Noël à ton bout de chou :-))) ?!